jeudi 10 avril 2014

Autopsie d'une trahison

On a tous en nous une partie naïve, on offre candidement notre confiance.

On trouve une oreille attentive, on se laisse aller aux confidences.  

On oublie la défensive, emporté dans le vertige de cette connivence.

On vit de façon presqu’exclusive, aveuglément dans cette alliance.

On commence à manquer de perspective, on accepte les reproches en silence.

On se lance dans l’introspective, on cherche dans tous les sens.  

On cherche autour une alternative, on prend ses distances.

On voit la rétrospective et on reprend lentement conscience.

La douleur n’en est que plus vive quand on retrouve sa clairvoyance.

La morsure n’en est que plus agressive, le ressentiment plus intense.

La tristesse se fait évasive, elle laisse place petit à petit à l’offense.

 La colère monte primitive, tout s’explique insidieusement  avec violence.

Notre réflexion se fait vindicative, on finit par dire ce qu’on pense.

Les paroles se font incisives, dépouillées de toute clémence.

Et la coupure est définitive, on doit se rendre à l’évidence…




La trahison est le pire des poisons.