lundi 18 juin 2018

Le trop bonne trop conne... I'm fucking done...

Ce n'est pas une histoire drôle ou de princesse en émoi...
Il y a bien une Bête, mais pas de fées comme dans les contes...
Et pour être honnête, ce n'est pas ce qui se dresse en moi...
Je me sens bafouée et forcée de faire des comptes...

Au risque que ça irrite... Portera le chapeau qui le mérite...

Je veux bien peser mes mots, mais je les ai assez mâchés...


Parce que j'ai suffisamment donné dans les compromis...
Je revendique maintenant le droit de me fâcher...
De dresser la liste de tous ces cons qui ont promis...

Je vais écrire au tu... Avant que tout ça ne me tue...

Je pense avoir assez fait dans le mode compréhensif...
Tu as le droit de ne pas aimer et de ne pas continuer...
Mais you know what... J'assume mon ton passif-agressif...
Parce que ce soir, j'ai envie de te dire que je suis tannée...

Tu as assez profité de ma naïveté... Tu ne prendras pas ma dignité...

Parce que quand tu as besoin, tu sais où me trouver...
Parce que tu sais que je serai là pour toi et t'écouter...
Mais quand c'est ton tour, tu réussis à t'esquiver...
Je pense que là, j'ai le droit d'être un peu dégoûtée...

J'ai fini d'être gentille... Là je vais partir en vrille...

Je veux bien me remettre en question, mais ça suffit pour vrai...
Je refuse catégoriquement de replonger dans cette abysse...
On a atteint la limite, il est temps que je tire un grand trait...
Surtout si toi de toute façon, au final tu t'en crisses....

Si tu n'as pas envie d'être là... Pourquoi j'y serai moi?

Regarde-moi bien sortir royalement de mes gonds...
Parce que j'en ai plus qu'assez de gérer ta merde...
Parce que je ne vais pas simplement brûler les ponts...
Je vais te dire à quel point pour vrai tu m'emmerdes...

Pour vrai je pense que tu abuses... Et que tout ça, ça m'use...

Te parler c'est comme crier dans l'oreille d'un sourd...
Tout ce qu'il me reste de toi, c'est une envie de silence...
Ça fait beaucoup trop longtemps que tout ça c'est lourd...
Et je ne vais sincèrement pas m'excuser si tout ça t'offense...

Tu peux prendre tes clic et tes clac... Parce que moi j'en ai ma claque...









jeudi 30 novembre 2017

L'allégorie du Nez de Clown

Est-ce qu'on peut s'ennuyer de son propre fou rire? Parce que c'est ce qui se passe avec moi... Irréductible du rire depuis que je suis petite, tombée dedans comme Obélix... J'ai toujours pensé que si j'avais ça, je passerai à travers tout, c'était une idée fixe... Brandissant mon nez de clown rouge et brillant... Et puis un jour, il s'est mis à ternir lentement...

Doucement, de fous rires en faux rires...

Les pleurs sous la douche, mais ça ne compte pas, c'est le savon dans les yeux... C'est si facile de se bercer d'illusions... On se secoue un peu, on passe à l'eau froide et on continue... même là, tu vois, je passe du je au on, je me sors de l'équation...  J'ai balayé tout ça dans un revers de la main trop têtue...

Et au fur et à mesure que je repousse, c'est mon ombre qui pousse...

Je réajuste mon maquillage un peu plus souvent et je remets mon nez de clown... Après tout, c'est ce que je fais de mieux... Faire sourire, faire rire... Ça me fait oublier, ça me fait dire que ce n'est rien... Le Clown fait son tour de piste...

Jouer la comédie n'est plus un passe-temps, ça devient un jeu constant...

Ça ne prenait pas un devin pour le voir venir... J'ai d'abord joué la carte de déni et j'ai perdu... Cette  bête qui attendait patiemment de tout obscurcir... Elle est là en moi et réclame maintenant son dû...
Le Clown est triste...

À bout de résistance, à bout de résilience...

J'ai l'impression d'être dépossédée de ma seule conviction... Vidée impunément de mon essence...  Privée de toute dérision... Sans mon rire, plus rien ne me fait de sens...
Le Clown s'isole...

Ce que tu prends pour de l'attitude, c'est de la lassitude...

Elle a attendu patiemment un mardi matin pour m'avaler... Je l'ai sentie au plus profond de ma chair... Tout venait finalement de s'effondrer... En essuyant la buée sur le miroir, j'ai dévisagé une étrangère...
Le Clown se désole...

Sournoisement de pression, on passe à dépression...

Elle fait tourner mon nez entre ses griffes avec insolence... Elle arbore avec cruauté mon evil smile... Elle est là pour me déchirer en lambeaux avec violence... Elle n'a qu'une intention, faire mal...
Le Clown pleure...

La Bête et moi on se toise, mon Clown prend des airs de Pennywise...

Elle chuchote à mon oreille la liste de mes insécurités... Trop heureuse de me rendre paranoïaque... Elle fait sortir un à un mes démons de leur obscurité... Elle danse avec eux et attend que je craque...
Le Clown fait peur...

Plus je me débats, plus ses coups sont bas...

Elle se réjouit de me montrer tous ceux qui m'ont désertée... Elle biaise les intentions de ceux qui veulent être là... Elle me fait perdre foi en l'humanité... Elle me fait perdre confiance en moi...
Le Clown refoule...

Plus je crie, plus la Bête rit...

La vérité étant qu'elle était là pour me détruire... Pour me montrer le côté sombre des choses...
La réalité étant qu'elle veut que j'arrête de fuir... Que je la regarde en face et que j'expose...
Le Clown s'écroule...

Tout ne tient plus qu'à un fil, la Bête jubile...

Je lui ai craché au visage, je lui dis "Prends tout"... Fais de moi des décombres, brûle-moi avec tes maux... De toute façon, je m'en fous... Je suis loin d'avoir dit mon dernier mot...
Le Clown refuse...

J'ai lancé l'assaut, la Bête n'aura pas ma peau...

Je me suis relevée et me suis ruée sur elle... J'ai crié à pleins poumons "Écorche-moi, mets-moi à bout"... Il me restera toujours cette étincelle... Je vais te répondre à grands coups de Fuck you...
Le Clown pète une fuse...

Cette fois la Bête recule... Je vais péter sa bulle...

La dépression ne prend pas toujours des airs de fatalité... Ça ne rend pas le processus moins intense... Elle ne volera jamais toute ma volonté... En attendant, je te demande un peu d'indulgence...
Le Clown se réinvente...

lundi 27 mars 2017

Sans nuances de Fuck

Fuck that...  Parce qu'à force de tourner en rond dans ma tête,  j'ai déclenché et me suis laissée emporter par la tempête...

Fuck it... Parce que ce soir j'ai envie de tout envoyer valser... Enlever les gants blancs et laisser le flot se déverser...

Fuck this... Parce que plus j'y pense et plus je martyrise mon clavier avec mes mots... j'ai envie de les marteler pour apaiser mes maux...

Fuck me... Parce que je m'en veux tellement d'avoir pu y croire... Et voilà que je me retrouve seule à broyer du noir...

Fuck you... Pour tous ces points que tu as laissés en suspension... Et moi, je suis là comme une conne à chercher tes réponses à mes questions...

Fuck you encore... Parce que je ne t'avais rien demandé au départ... Et que du jour au lendemain, tu as disparu dans le brouillard...

Fuck you encore et encore.. Pour toute cette vaisselle que tu m'as fait cassée... Parce que c'est les morceaux de moi-même que j'ai fini par ramasser...

Fuck you une dernière fois... Parce que tu n'as pas juste froissé mes draps, tu m'as froissée moi... 

Fuck off... Parce qu'en fin de compte, tu ne m'auras pas désarçonnée... Et parce que je n'ai plus un seul fuck à te donner...



 


mercredi 17 août 2016

Lettre à mon SPM...

Cher Syndrome pré, pendant et post menstruel,

Ce soir, on va se dire nos quatre vérités, parce qu'il ne me reste plus de vaisselle à péter...

Je te sens monter en moi sans pouvoir te contrôler... Tu t'insinues malgré mon envie de te museler...

Tu me fuck le cerveau, et sans raison tu me fais monter sur mes grands chevaux...

Tu me donnes envie de m'affaler par terre en pleurant sur Adele... De faire une overdose de Nutella, Fuck la cuillère je vais y aller à la pelle...

Tu joues avec mes nerfs, comme un guitariste en plein solo heavy metal ... Tu me donnes des pulsions meurtrières, tu me fais perdre les pédales...

Tu me fais remonter le temps à grands coups d'incertitude, tu m'emportes si loin de la personne que je suis d'habitude...

Tu joues avec mes hormones comme un sadique... Ça t'amuse ce bordel émotionnel, tu donnes dans l'épique... 

J'ai envie de me pousser en courant, mais tu me suis en ricanant...

Tu danses en déroulant la liste de mes insécurités... Tu jongles avec en riant, t'es vraiment sans pitié... 

Tu me fais sentir étrangère à mon corps, tu me déformes... Tu me gonfles, sérieux tu me gonfles...

Tu aimes compliquer les choses pour un instant... Tu m'étourdis et tu me fais vivre tout trop 
intensément...

Je sais que ça va passer, mais là ce soir sous l'orage... Tu me donnes envie de tout casser, tu m'enrages...

Tu désorientes avec plaisir mes émotions, j'ai juste envie de crier Fuck à répétitions... 

La bouteille est vide, mais ma coupe est pleine... Tu me vides, tu me donnes envie de me mettre en quarantaine...

Je te hais pour ton effet destructeur même passager... Tu fais chier à tout vouloir mélanger...

Je t'emmerde, alors vas-y, mets-moi en plein la gueule... Ce sera pas la première fois que je hurle dans ma tête toute seule... 

Je vais encaisser tous tes coups et passer à travers... En te chuchotant Fuck you, de toute façon t'es éphémère...

Je sais que demain est un autre jour... On remet ça le mois prochain, tu m'attendras bien dans le détour...

Sur un dernier grand Fuck you... 














lundi 27 juillet 2015

Entre transparence et apparences

À toi qui lira ceci, je t'amène avec moi dans ma réflexion. entends bien ce que je dis. Je prends un risque sur ton interprétation... Mais parfois, il faut vivre dangereusement... Je vais te dire tu, mais prends ça avec légèreté, après tout c'est une belle nuit d'été.  Mets-y plus d'un grain de sel, ajoutes-y même une tranche de citron et de la tequila, si ça fait mieux passer tout ça. Pardonne-moi si je t'offusque, je vais peut-être être un peu brute dans mes propos, mais je te promets de bien peser mes mots. Je les porte depuis un moment déjà. Ce soir, je n'ai pas envie d'écrire au ''on'' parce qu'il exclue la personne qui parle et pourtant il m'échappera. Je revendique ce que je dis, mais ne contrôle en rien ce que tu comprends. Et en fait, c'est ça le plus troublant. C'est ça qui résonne dans ma tête depuis un certain temps. Arriver à cette conclusion, se retrouver dans cette position délicate entre la transparence et les apparences... Se retrouver entre l'arbre et l'écorce... Quand ce qui ce dit entre les branches nous écorchent...

J'assume, je confesse, je me plais dans mon célibat. Tu présumes, tu professes, ça te déplaît tout bas. Ce soir, entre toi et moi, j'ai envie de te demander pourquoi? Tu connais quelques brides de l'histoire, le bouche à oreilles a vite refait l'histoire. Explique-moi, écoute-moi. Je suis sûre qu'on peut s'entendre, et qui sait mieux se comprendre. Je ne te demande pas de changer de position, mais simplement d'être un peu plus flexible sur ta réflexion. Il faut se méfier du jugement, qu'est-ce qu'on sait vraiment?  Laisse-moi te poser une question... Est-ce que ton jugement ne serait pas le reflet de tes décisions? J'ai peut-être touché une corde sensible, mais c'est à force d'être la cible. Et si tout ça n'était qu'une question de projection. Un effet miroir qui biaise notre perception. On a peut-être pris le même chemin, mais on n'a rien en commun. Qu'est-ce que tu fais croire que je fais tout ça pour les mêmes raisons, ne me prête pas tes intentions... Ne me fais pas porter ton bagage, on m'a assez mise en cage. Tu ne sais rien de mes cicatrices qui ne se voient pas, elles sont plus profondes que ça. Laisse-moi embrasser le bonheur, même s'il a plusieurs prénoms. Prendre les corps à coeur, sans se poser trop de questions. Je ne blesse personne dans le processus, que veux-tu de plus? Ne juge pas ma frivolité sur tes insécurités... Je veux juste que toi et moi, on se laisse vivre. On est déjà bien assez occupés à survivre. On cherche tous un sens à ce que nous amène la vie, ne va pas croire que j'ai renoncé à l'homme de ma vie... J'ai juste choisi d'explorer, pour qu'il puisse mieux me trouver, Il ne faut pas passer son temps à attendre, il faut parfois juste saisir le moment et le prendre. Tout en gardant l'espoir d'une douce éternité, on construit aussi les souvenirs d'éphémérité. Alors, ce soir, je revendique le droit d'être moi, parce qu'en rien ça ne te brime toi...

Ne prend pas tout au pied de la lettre, et laisse-moi faire un tour dans la marge.


jeudi 15 mai 2014

Conversation intime entre Mesdemoiselles Sage et Volage...

Deux lignes de pensées dans une seule tête. Quand on se retrouve face à soi et que l'on ose aller un peu plus profondément. Tout n'est pas noir ou blanc, si on prenait deux nuances de notre personnalité et qu'on les regardait discuter. Se transposer dans le silence pour mieux s'écouter. Deux soi qui se regardent dans les yeux et qui se remettent en question dans une intime conversation. Mlle S. se plairait à être sage mais Mlle V. entend rester volage... La première se demande combien de temps va encore durer ce petit jeu, alors que la seconde se plaît dans l'insouciance et fait ce qu'elle veut.

Mlle S. se dit que le temps file, elle a envie de se poser. Elle veut des frissons soufflés par les sentiments. Mais Mlle V. aime que ça défile, elle a envie d'oser. Elle cherche ceux provoqués par un bon amant. La première reproche à l'autre de prendre ses jambes à son cou quand on s'approche du cœur. La seconde préfère pendre ses jambes à un cou sans accroche-cœur. L'une rêve de tendresse et l'autre de moments sans promesse. L'une reste une profonde romantique, mais l'autre des plus cyniques. Mlle S. se berce d'illusions alors que Mlle V. verse dans la dérision. Rivalité en quelque sorte entre l'aimante et l'amante.

Quand l'alcool les embrume peu à peu et qu'elles s'allument de tous leurs feux. Dans le silence de cette nuit, dans l'écho de ma tête elles crient. Chacune veut avoir le dernier mot tout en esquivant les maux. Mais il faut voir les choses en face, l'une remet l'autre à sa place. Quand l'une manque de lucidité, l'autre joue de relativité. Elles se prennent la tête et pourtant elles se complètent. Il faut parfois les laisser s'exprimer librement pour y voir un peu plus clairement. Parce qu'il s'agit de trouver un équilibre et garder un esprit libre. S'attacher sans se détacher. Quand elles le verront, elles le sauront. Pour le moment, dans l'intimité de ma tête, elles se parleront à tue-tête. 

Dans la douceur d'un soir de mai, Mlle S. et Mlle V. se sont dit leur quatre vérités. 

Vibrer de cœur et de corps, elles finiront bien par se mettre d'accord... 






jeudi 10 avril 2014

Autopsie d'une trahison

On a tous en nous une partie naïve, on offre candidement notre confiance.

On trouve une oreille attentive, on se laisse aller aux confidences.  

On oublie la défensive, emporté dans le vertige de cette connivence.

On vit de façon presqu’exclusive, aveuglément dans cette alliance.

On commence à manquer de perspective, on accepte les reproches en silence.

On se lance dans l’introspective, on cherche dans tous les sens.  

On cherche autour une alternative, on prend ses distances.

On voit la rétrospective et on reprend lentement conscience.

La douleur n’en est que plus vive quand on retrouve sa clairvoyance.

La morsure n’en est que plus agressive, le ressentiment plus intense.

La tristesse se fait évasive, elle laisse place petit à petit à l’offense.

 La colère monte primitive, tout s’explique insidieusement  avec violence.

Notre réflexion se fait vindicative, on finit par dire ce qu’on pense.

Les paroles se font incisives, dépouillées de toute clémence.

Et la coupure est définitive, on doit se rendre à l’évidence…




La trahison est le pire des poisons.