À toi qui lira ceci, je t'amène avec moi dans ma réflexion. entends bien ce que je dis. Je prends un risque sur ton interprétation... Mais parfois, il faut vivre dangereusement... Je vais te dire tu, mais prends ça avec légèreté, après tout c'est une belle nuit d'été. Mets-y plus d'un grain de sel, ajoutes-y même une tranche de citron et de la tequila, si ça fait mieux passer tout ça. Pardonne-moi si je t'offusque, je vais peut-être être un peu brute dans mes propos, mais je te promets de bien peser mes mots. Je les porte depuis un moment déjà. Ce soir, je n'ai pas envie d'écrire au ''on'' parce qu'il exclue la personne qui parle et pourtant il m'échappera. Je revendique ce que je dis, mais ne contrôle en rien ce que tu comprends. Et en fait, c'est ça le plus troublant. C'est ça qui résonne dans ma tête depuis un certain temps. Arriver à cette conclusion, se retrouver dans cette position délicate entre la transparence et les apparences... Se retrouver entre l'arbre et l'écorce... Quand ce qui ce dit entre les branches nous écorchent...
J'assume, je confesse, je me plais dans mon célibat. Tu présumes, tu professes, ça te déplaît tout bas. Ce soir, entre toi et moi, j'ai envie de te demander pourquoi? Tu connais quelques brides de l'histoire, le bouche à oreilles a vite refait l'histoire. Explique-moi, écoute-moi. Je suis sûre qu'on peut s'entendre, et qui sait mieux se comprendre. Je ne te demande pas de changer de position, mais simplement d'être un peu plus flexible sur ta réflexion. Il faut se méfier du jugement, qu'est-ce qu'on sait vraiment? Laisse-moi te poser une question... Est-ce que ton jugement ne serait pas le reflet de tes décisions? J'ai peut-être touché une corde sensible, mais c'est à force d'être la cible. Et si tout ça n'était qu'une question de projection. Un effet miroir qui biaise notre perception. On a peut-être pris le même chemin, mais on n'a rien en commun. Qu'est-ce que tu fais croire que je fais tout ça pour les mêmes raisons, ne me prête pas tes intentions... Ne me fais pas porter ton bagage, on m'a assez mise en cage. Tu ne sais rien de mes cicatrices qui ne se voient pas, elles sont plus profondes que ça. Laisse-moi embrasser le bonheur, même s'il a plusieurs prénoms. Prendre les corps à coeur, sans se poser trop de questions. Je ne blesse personne dans le processus, que veux-tu de plus? Ne juge pas ma frivolité sur tes insécurités... Je veux juste que toi et moi, on se laisse vivre. On est déjà bien assez occupés à survivre. On cherche tous un sens à ce que nous amène la vie, ne va pas croire que j'ai renoncé à l'homme de ma vie... J'ai juste choisi d'explorer, pour qu'il puisse mieux me trouver, Il ne faut pas passer son temps à attendre, il faut parfois juste saisir le moment et le prendre. Tout en gardant l'espoir d'une douce éternité, on construit aussi les souvenirs d'éphémérité. Alors, ce soir, je revendique le droit d'être moi, parce qu'en rien ça ne te brime toi...