jeudi 15 mai 2014

Conversation intime entre Mesdemoiselles Sage et Volage...

Deux lignes de pensées dans une seule tête. Quand on se retrouve face à soi et que l'on ose aller un peu plus profondément. Tout n'est pas noir ou blanc, si on prenait deux nuances de notre personnalité et qu'on les regardait discuter. Se transposer dans le silence pour mieux s'écouter. Deux soi qui se regardent dans les yeux et qui se remettent en question dans une intime conversation. Mlle S. se plairait à être sage mais Mlle V. entend rester volage... La première se demande combien de temps va encore durer ce petit jeu, alors que la seconde se plaît dans l'insouciance et fait ce qu'elle veut.

Mlle S. se dit que le temps file, elle a envie de se poser. Elle veut des frissons soufflés par les sentiments. Mais Mlle V. aime que ça défile, elle a envie d'oser. Elle cherche ceux provoqués par un bon amant. La première reproche à l'autre de prendre ses jambes à son cou quand on s'approche du cœur. La seconde préfère pendre ses jambes à un cou sans accroche-cœur. L'une rêve de tendresse et l'autre de moments sans promesse. L'une reste une profonde romantique, mais l'autre des plus cyniques. Mlle S. se berce d'illusions alors que Mlle V. verse dans la dérision. Rivalité en quelque sorte entre l'aimante et l'amante.

Quand l'alcool les embrume peu à peu et qu'elles s'allument de tous leurs feux. Dans le silence de cette nuit, dans l'écho de ma tête elles crient. Chacune veut avoir le dernier mot tout en esquivant les maux. Mais il faut voir les choses en face, l'une remet l'autre à sa place. Quand l'une manque de lucidité, l'autre joue de relativité. Elles se prennent la tête et pourtant elles se complètent. Il faut parfois les laisser s'exprimer librement pour y voir un peu plus clairement. Parce qu'il s'agit de trouver un équilibre et garder un esprit libre. S'attacher sans se détacher. Quand elles le verront, elles le sauront. Pour le moment, dans l'intimité de ma tête, elles se parleront à tue-tête. 

Dans la douceur d'un soir de mai, Mlle S. et Mlle V. se sont dit leur quatre vérités. 

Vibrer de cœur et de corps, elles finiront bien par se mettre d'accord... 






jeudi 10 avril 2014

Autopsie d'une trahison

On a tous en nous une partie naïve, on offre candidement notre confiance.

On trouve une oreille attentive, on se laisse aller aux confidences.  

On oublie la défensive, emporté dans le vertige de cette connivence.

On vit de façon presqu’exclusive, aveuglément dans cette alliance.

On commence à manquer de perspective, on accepte les reproches en silence.

On se lance dans l’introspective, on cherche dans tous les sens.  

On cherche autour une alternative, on prend ses distances.

On voit la rétrospective et on reprend lentement conscience.

La douleur n’en est que plus vive quand on retrouve sa clairvoyance.

La morsure n’en est que plus agressive, le ressentiment plus intense.

La tristesse se fait évasive, elle laisse place petit à petit à l’offense.

 La colère monte primitive, tout s’explique insidieusement  avec violence.

Notre réflexion se fait vindicative, on finit par dire ce qu’on pense.

Les paroles se font incisives, dépouillées de toute clémence.

Et la coupure est définitive, on doit se rendre à l’évidence…




La trahison est le pire des poisons.

mardi 4 mars 2014

Crazy… Psycho… Bitch…

Je m’adresse à toi… J’ai envie de comprendre entre toi et moi. Parce que je suis trentenaire et célibataire. Comme tout le monde et parce que la vie va vite, je me suis inscrite sur un site. On, se rencontre, on se raconte. De ces histoires qu’on se partage, on peut sentir tes dommages. Alors en tant que femme, je te demande simplement pourquoi? Tu rends les hommes méfiants, et on se demande pourquoi ils ont peur de l’engagement. Ne viens pas te méprendre sur moi, j’assume mon côté crazy et parfois bitch, mais ton psycho  est de trop… Alors, je te demande ce soir entre toi et moi crazy bitch, qu’est-ce qui t’attire dans cet indécent trip à trois? 

Sois crazy, un grain de folie, mais pas une araignée au plafond. Tout est dans la nuance et dans le ton. La folie peut être douce, elle brille dans un éclat d’un rire. Elle scintille dans un sourire. Elle nous permet parfois de pousser nos limites, et nous offre des étincelles de plaisir. C’est aussi se laisser aller à nos instincts, sans arrière-pensée. Pour se faire du bien, pour garder un esprit sain. Lâcher son fou, lâcher prise. Se libérer de toute emprise. C’est cette folie qui nous fait vivre nos premières fois. Elle forge nos futurs discours d’autrefois. Elle écrit de petits chapitres qui peupleront nos mémoires. Vivre un peu dangereusement, dans l’éternité d’un seul soir. Savourer cet instant qui fera une belle histoire.  Tu peux même être bitch si tel est ton désir. Ça aussi ça fait du bien, mais seulement si  tu le fais bien. Sors les griffes si nécessaire, mais ne sois pas une vipère. Remets à leur place les insignifiants, mais n’abîme pas les innocents. Prends plaisir à torturer les abrutis, mais ne touche pas aux gentils. Quand ton troisième entre en scène, ça glace les veines. L’acidité de tes paroles finira par te rendre folle. La toxicité de tes gestes te perdra, n’oublie pas ton karma. La vie est bien plus belle quand tu sèmes le bonheur, ne règne pas dans la terreur.


lundi 13 janvier 2014

Variations sur un même fil


Il y a de ces mots qui m’obsèdent, me fascinent dans toute leur essence. Un mot qui sans avertissement se glisse dans ma tête et part dans tous les sens. On dit qu’une image vaut mille mots, et si on allait à contre-sens?

Par un jour froid de janvier, j’ai eu envie d’entendre mes pas craquer sur la neige. Sans but précis, je me suis laissée porter, le but n’étant pas la destination. Marcher pour mieux se perdre en soi, c’était ça l’intention. Ces pas je voulais les faire aussi à l’intérieur de moi. Une nouvelle année, on fait tous un bilan, ça va de soi.  On refait le fil des évènements; les beaux, les mauvais moments défilent. On voit du bon dans le mauvais et du mauvais dans le bon, on essaie de faire la part des choses, mais on ne peut pas réécrire l’histoire. Au fil de nos pensées, on cherche un sens et on mélange les émotions. Les larmes coulent de froid, en apparence. On essaie de démêler les fils même si on nage dans la confusion. On se faufile entre les lignes qu’on n’a pas su ou pas voulu lire. On trébuche sur les mots qu’on n’a pas su, pas pu, pas dû dire. On revoit tous ces instants où on a eu l’impression de marcher sur un fil. On revit nos manques de courage quand cette voix intérieure a chuchoté : « Tu te défiles… » et qu’on ne l’a pas écoutée. On revit ces moments  qui ont fait de nos joues une mer déchaînée.  De ceux qui nous emportent et qui nous confirment notre destinée. On sourit aussi à ces actes de bravoure ou d’inconscience et qu’on a laissé nos fils se toucher.  Atteindre ce point de non-retour et dire ce qu’on pense en toute impudence et pouvoir finir avec un… touché! Ce qui nous amène parfois à couper des fils, parce qu’on n’en tire plus de bien et qu’on se fait mal pour rien. On cherche de nouvelles connexions, on en renforce et on renoue certains fils. De ceux qui persistent si minces soient-ils à travers le temps, parce qu’ils le sont quand c’est vraiment important. On espère et persiste à trouver quelqu’un avec qui nouer nos fils, parce que le temps ça file…


Dans le froid d’un jour de janvier j’ai compris que finalement, tout ne tient que par un fil…