mardi 26 novembre 2013

Frivolité, jupons et langues de vipère

Laissez-moi être franche dès maintenant, oreilles sensibles, yeux prudes, étroitesse d’esprit vous serez choqués, vous êtes avertis.

On prône l’égalité  partout, mais sommes-nous vraiment égaux? Égalité des sexes d’accord, mais si on parlait d’égalité face au sexe? Et si on commençait par parler de plaisir personnel. On en parle aux garçons, on leur explique que c’est normal, ce n’est plus un péché, mais le fait-on pour les filles?

Après tout, les garçons n’ont pas le monopole de la masturbation.

Ça reste un sujet épineux, secret de polichinelle, sujet à double discours. Pourquoi? Quand on fait le tour d’une boutique coquine, les gadgets ne manquent pas pourtant; gros, petits, vibrant ou pas, de toutes les couleurs, de toutes les longueurs. On peut même acheter ses jouets bien confortablement et dans l’anonymat. Et malgré tout ça, la sexualité féminine reste un sujet délicat. On passe tant de temps à simuler parce que trop timide ou gênée de bien guider ou par simple peur d’avoir l’air délurée ou trop  expérimentée. On est terrifiée par une réputation de, ne mâchons pas nos mots, salope.

À bas les tabous, ce corps est à nous après tout.

Et si une femme troquait ses rêves de prince charmant pour un prince séduisant, si elle passait de romantique à érotique. Si elle répondait à ses ardeurs plutôt qu’à son cœur. Et si une femme avait tout simplement envie d’exprimer sa libido. On lui cassera du sucre sur le dos. Les commères vont sortir de leur repaire et lâcher leur langue de vipères. Et si la femme leur disait en toute simplicité  « Fuck! » à ces mégères. Je revendique mon droit aux fantasmes et à l’orgasme quitte à assumer cette image de salope. Il fait parfois plus de bien d’allumer des verges que des cierges.

If I was a man, I would be in a hall of fame. Because I’m a woman, I’m in a hall of shame.


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